Catalogue de la Bibliothèque de l'IFID
A partir de cette page vous pouvez :
Retourner au premier écran avec les étagères virtuelles... |
Détail de l'auteur
Auteur Ibtissem Bourechak
Documents disponibles écrits par cet auteur
Affiner la recherche
2 - Les cahiers de l'IFID N°2 (Bulletin de Les cahiers de l'IFID, 2 [01/04/2021]) / Khaled Zouari
[n° ou bulletin]
Titre : 2 - Les cahiers de l'IFID N°2 Type de document : texte imprimé Auteurs : Khaled Zouari, Responsable de l'équipe de recherche ; Samar Abdellaoui, Auteur ; Eya Ben Ghedifa, Auteur ; Imen Fredj, Auteur ; Rihab zoghlami, Auteur ; Mohamed Ali Trabelsi, Auteur ; Ibtissem Bourechak, Auteur ; Bessem Hammouda, Auteur ; Yasmine Talbi, Auteur Année de publication : 2021 Importance : 148 p. Présentation : ill. tabl. en coul. Format : 30 cm. Langues : Français Anglais Résumé : Ce numéro de la revue de l’IFID est très riche en enseignements autant dans les domaines touchant à la politique de change qu’au secteur bancaire ou encore au secteur des assurances. Je voudrais tout d’abord féliciter les auteurs ainsi que les responsables actuels de l’IFID qui ont fait en sorte que cette revue perdure tout en fournissant sans cesse aux lecteurs des études de qualité et utiles.
Ce numéro est composé de 8 études dont :
- Deux analysent, pour le cas tunisien, aussi bien le phénomène de la transmission des variations du Taux de Change à l’inflation que les mésalignements du taux de change réel et leurs effets sur la balance courante;
- Deux autres concernent le secteur bancaire à savoir, en premier lieu, l’effet de la diversification des revenus des banques tunisiennes sur la stabilité financière de ces dites banques, et, en second lieu, l’étude et l’analyse des effets du « Cash-Based Compensation » sur le risque systémique des banques tunisiennes,
- Enfin, les quatre autres études concernent le secteur des Assurances en Algérie et en Tunisie avec 2 sous ensembles : dans un premier temps, quelles sont les exigences en matière de Fonds Propres en Assurance non vie sous Solvabilité II et le cas de la réévaluation de l’actif de placement d’une compagnie d’assurance sous l’effet du passage aux normes IFRS, et dans un deuxième temps deux études qui s’intéressent à l’implémentation de l’appétence aux risques de souscription Non Vie dans une compagnie d’assurance et l’évaluation de la performance d’un réseau d’agences directs d’assurance.
La lecture de ces études de qualité nous permet de tirer les enseignements suivants :
1- L’étude intitulée « Le phénomène de la transmission des variations du taux de change à l’inflation en Tunisie : approche ARDL » (Eya Ben Ghedifa, BCT) concerne la transmission des variations du taux de Change à l’inflation. L’étude en question montre que l’intensification des pressions inflationnistes et les fortes dépréciations du Dinar durant la période post-révolution ont joué un rôle important dans l’amplification du degré de transmission des mouvements du Taux de Change en Tunisie. La Banque Centrale de Tunisie ajuste son taux d’intérêt à court terme sur la base de la dépréciation continue du taux de Change effectif Nominal (TCEN) et montre ses effets sur les prix à la consommation. Même si les conditions économiques et institutionnelles au passage à un nouveau cadre monétaire basé sur l’ancrage ferme sur l’inflation font défaut actuellement, l’on s’attend à une implantation progressive d’un cadre de ciblage d’inflation sur le long terme, cela suppose le respect d’un certain nombre de conditions économiques et institutionnelles préalables inexistantes pour le moment.
2- Dans son étude intitulée « Real exchange rate misalignements and current-account : Evidence from Tunisia, A copula approach » (Rihab Zoghlami, BCT), l’auteur traite des effets d’un mésalignement du taux de change réel sur le compte courant. Il a démontré que lorsque le mésalignement prend la forme d'une surévaluation de la monnaie, il diminue la rentabilité des industries dans lesquelles les prix relatifs sont réduits et nuisent ainsi aux activités échangeables. Ensuite, si les prix des biens orientés vers l'exportation ne sont pas compétitifs en raison de la surévaluation du dinar, une crise du compte courant peut s'ensuivre, d'autant plus que la demande extérieure de biens locaux est fortement élastique au prix. De surcroît, la surévaluation conduit à une détérioration systématique du compte courant surtout lorsque des mesures d'ajustement interne (comme la compression des salaires) ne sont pas mises en place pour corriger la perte de compétitivité. En effet, afin de surmonter le déficit courant, les autorités tunisiennes ont procédé à une dépréciation de la monnaie nationale chaque fois qu'elles le jugeaient nécessaire. L’amélioration attendue du compte courant n’est pas automatique pour des raisons développées dans l’étude qui conclut que dans les économies où les anticipations inflationnistes ne sont pas bien ancrées, il est difficile de parvenir à une dépréciation durable du taux de change réel, car la dépréciation nominale sera compensée par une inflation plus élevée que ses partenaires commerciaux.
3- L’étude intitulée « Has income diversification proved its worth as a vehicle in driving Tunsian Banks’ financial stability ? (Samar Abdellaoui, Amen Bank) essaie de répondre à la question suivante : Dans quelle mesure la diversification des revenus des banques tunisiennes constitue un moteur de la stabilité de ces dernières ? L’étude montre que les revenus hors intérêts favorisent renforcent leur stabilité financière. Ainsi, la diversification des revenus bancaires semble être un facteur de stabilité des banques tunisiennes. Ce résultat est un plaidoyer pour l’importance, pour les banques tunisiennes, de s'orienter vers des activités non traditionnelles telles que le trading, l'assurance, les services financiers et les changes afin d’améliorer leur stabilité financière.
4- L’étude intitulée « Cash-Based Compensation and Systemic Risk: Evidence from the Tunisian Banking Sector » (Imen Fredj, BCT), affirme que les principaux déclencheurs d’une crise financière sont la faiblesse et l’inefficacité des mécanismes de gouvernance bancaire, notamment en ce qui concerne la rémunération des hauts dirigeants et la relation de cette dernière avec la prise de risque. En effet, une relation positive et significative entre la rémunération et le risque systémique suggère que les directeurs généraux des banques sont plus disposés à prendre des risques. Il convient de dire que des efforts sont encore nécessaires pour améliorer les pratiques de gouvernance et promouvoir la transparence bancaire afin de garantir la solidité du secteur. Une incitation managériale exagérée est corrélée à une prise de risque excessive ce qui peut créer des externalités négatives sur le secteur bancaire. D’ailleurs, à juste titre, les régulateurs financiers internationaux ont souligné le rôle central de la rémunération des dirigeants dans le développement de la crise financière de 2008-2009. Ainsi, l’auteur propose de concevoir une structure de rémunération optimale pour définir des politiques qui pourraient empêcher les banques de prendre des « risques imprudents » et réduire les externalités négatives potentielles sur le système financier.
5- Dans son étude portant sur « l’impact du passage aux normes IFRS pour le secteur des assurances : Cas de la Réévaluation de l’actif de placement d’une compagnie d’assurance Tunisienne”, (Mohamed Ali Trabelsi, Assurance Maghrébia), l’auteur affirme que la transition attendue du secteur des assurances en Tunisie vers les normes IFRS nécessite la préparation d’une feuille de route pour être à la hauteur des enjeux multiples et importants non seulement sur la comptabilité et la communication financière, mais également sur les plans opérationnels, organisationnels et stratégiques. L’étude analyse l’impact de la réévaluation de l’actif de placement selon les normes IFRS sur les résultats d’une compagnie d’assurance tunisienne obligée de passer d’une évaluation basée sur le principe du « coût historique » à une évaluation basée sur la « valeur économique » des actifs. Les résultats ont montré l’existence d’écarts de réévaluation touchant les différentes lignes réévaluées, ce qui implique principalement qu’une réallocation stratégique et tactique de l’actif de placement de la compagnie devrait être engagée préalablement à la transition afin d’éviter les impacts susceptibles de peser lourdement sur l’équilibre financier de la compagnie notamment l’existence d’une situation de déséquilibre entre les provisions techniques et l’actif admis en leur représentation.
6- L’étude intitulée « Exigences en fonds propres en Assurance non vie sous solvabilité II : Formule Standard avec calibrage des USP : Cas de la Société Nationale d’Assurance (SAA) » (Ibtissem Bourechak, Ministère des Finances Algérien) pose une question importante pour le secteur des assurances : Quel impact aura sur une compagnie d’assurance le passage du régime de Solvabilité I à Solvabilité II ? Afin de répondre à cette question, l’étude a tenté d’appliquer les exigences quantitatives du pilier I de solvabilité II sur la Société Nationale d’Assurance « SAA ». En Algérie, le régime de solvabilité en vigueur est inspiré des normes de solvabilité I jugées dépassées et insuffisantes, d’où la nécessité de passer à un régime qui prend en compte la vision risque comme c’est le cas sur le marché mondial des assurances. Le passage vers le régime Solvabilité II en Algérie, reste tributaire de la mobilisation des capitaux supplémentaires par les compagnies d’assurance, d’une réforme au niveau comptable (IFRS / vision de la juste valeur), d’un développement technologique, d’un renforcement des moyens et outils de gestion des risques et d’un personnel de qualité. De plus, il sera nécessaire de redynamiser le marché financier pour pouvoir garantir un meilleur climat pour une introduction d’un tel système de Solvabilité « SII » en Algérie, système basé sur la notion de risque et de juste valeur.
7- Dans son étude intitulée « Implémentation de l’appétence aux risques aux souscriptions Non Vie dans une compagnie d’assurance (Bessem Hammouda, MAE), l’auteur relève que lors de la mise en œuvre de la directive Solvabilité II, la gestion des risques prend une nouvelle dimension dans les Compagnies d’assurances. En effet, l’étude montre que la diversification entre les branches d’activité non-vie pourrait réduire le « Capital de Solvabilité Requis global non-vie » (SCR). Les résultats obtenus montrent qu’avec la diversification de son activité, la compagnie d’assurance diminue son besoin en capital de solvabilité requis. Ensuite, l’auteur effectue une analyse de sensibilité, du SCR, à la prime émise brute, à la sinistralité et à la réassurance en mesurant l'impact sur la souscription non-vie de ces facteurs de risque. L’analyse de la sensibilité du « SCR-primes et provisions » aux facteurs de risques montre que le risque de souscription est plus sensible à la sinistralité (risque de provisions) qu’au risque de primes.
Enfin, l’appétence aux risques comme outil de pilotage et de gestion des compagnies d’assurance étant un sujet d’actualité à travers le monde, il serait bénéfique pour ce secteur en Tunisie de l’intégrer et pour les compagnies de la place de reformuler leurs processus de prise de décision opérationnelle et stratégique.
8- La dernière étude intitulée « Evaluation de la performance d’un réseau d’agences directes d’assurance. Cas : CASH Assurances » (Yasmine Talbi, CASH Assurances) tente d’évaluer la performance du réseau d’agences directes de la CASH Assurances en s’intéressant à son efficience et essaie de déterminer les facteurs pouvant expliquer les scores d’efficience technique par une estimation avec des données de panel. L’analyse des résultats montre que les scores d’efficience de toutes les agences de l’échantillon ont évolué favorablement pendant la période d’étude sauf pour l’année 2018 où le nombre des agences efficientes a diminué ainsi que leur score moyen d’efficience. En outre, il ressort des résultats de l’estimation que l’efficience technique globale a une relation positive avec les variables retenues ; l’âge de l’agence, son taux de recouvrement des créances, sa cadence de règlement des sinistres et la part de la branche automobile dans ses affaires.
En se focalisant sur le diagnostic de l’efficience et de l’efficacité du réseau durant l’année 2019, l’approche retenue a permis de déterminer les sources de l’inefficience des agences directes et les efforts nécessaires pour améliorer leur performance. De ce fait, la compagnie doit veiller à l’amélioration du taux de recouvrement des créances et de la cadence de règlement des sinistres des agences qui présentent une inefficience.
Au total, ce numéro de la Revue de l’IFID regroupe un ensemble d’études avec à chaque fois une revue de la littérature et une application empirique utilisant des techniques économétriques. Les résultats de ces études sont significatifs et englobent des enseignements forts pratiques et utiles pour les dirigeants de la Banque Centrale, des Banques et des Compagnies d’Assurance. J’invite aussi bien les chercheurs intéressés par ces thèmes que les professionnels de ce secteur à lire avec intérêt ces contributions. Je ne peux conclure sans remercier les auteurs de ces études, les enseignants et l’équipe dirigeante de l’IFID pour avoir réussi à assurer la pérennité de cette revue et d’en avoir amélioré la qualité.
[n° ou bulletin] 2 - Les cahiers de l'IFID N°2 [texte imprimé] / Khaled Zouari, Responsable de l'équipe de recherche ; Samar Abdellaoui, Auteur ; Eya Ben Ghedifa, Auteur ; Imen Fredj, Auteur ; Rihab zoghlami, Auteur ; Mohamed Ali Trabelsi, Auteur ; Ibtissem Bourechak, Auteur ; Bessem Hammouda, Auteur ; Yasmine Talbi, Auteur . - 2021 . - 148 p. : ill. tabl. en coul. ; 30 cm.
Langues : Français Anglais
Résumé : Ce numéro de la revue de l’IFID est très riche en enseignements autant dans les domaines touchant à la politique de change qu’au secteur bancaire ou encore au secteur des assurances. Je voudrais tout d’abord féliciter les auteurs ainsi que les responsables actuels de l’IFID qui ont fait en sorte que cette revue perdure tout en fournissant sans cesse aux lecteurs des études de qualité et utiles.
Ce numéro est composé de 8 études dont :
- Deux analysent, pour le cas tunisien, aussi bien le phénomène de la transmission des variations du Taux de Change à l’inflation que les mésalignements du taux de change réel et leurs effets sur la balance courante;
- Deux autres concernent le secteur bancaire à savoir, en premier lieu, l’effet de la diversification des revenus des banques tunisiennes sur la stabilité financière de ces dites banques, et, en second lieu, l’étude et l’analyse des effets du « Cash-Based Compensation » sur le risque systémique des banques tunisiennes,
- Enfin, les quatre autres études concernent le secteur des Assurances en Algérie et en Tunisie avec 2 sous ensembles : dans un premier temps, quelles sont les exigences en matière de Fonds Propres en Assurance non vie sous Solvabilité II et le cas de la réévaluation de l’actif de placement d’une compagnie d’assurance sous l’effet du passage aux normes IFRS, et dans un deuxième temps deux études qui s’intéressent à l’implémentation de l’appétence aux risques de souscription Non Vie dans une compagnie d’assurance et l’évaluation de la performance d’un réseau d’agences directs d’assurance.
La lecture de ces études de qualité nous permet de tirer les enseignements suivants :
1- L’étude intitulée « Le phénomène de la transmission des variations du taux de change à l’inflation en Tunisie : approche ARDL » (Eya Ben Ghedifa, BCT) concerne la transmission des variations du taux de Change à l’inflation. L’étude en question montre que l’intensification des pressions inflationnistes et les fortes dépréciations du Dinar durant la période post-révolution ont joué un rôle important dans l’amplification du degré de transmission des mouvements du Taux de Change en Tunisie. La Banque Centrale de Tunisie ajuste son taux d’intérêt à court terme sur la base de la dépréciation continue du taux de Change effectif Nominal (TCEN) et montre ses effets sur les prix à la consommation. Même si les conditions économiques et institutionnelles au passage à un nouveau cadre monétaire basé sur l’ancrage ferme sur l’inflation font défaut actuellement, l’on s’attend à une implantation progressive d’un cadre de ciblage d’inflation sur le long terme, cela suppose le respect d’un certain nombre de conditions économiques et institutionnelles préalables inexistantes pour le moment.
2- Dans son étude intitulée « Real exchange rate misalignements and current-account : Evidence from Tunisia, A copula approach » (Rihab Zoghlami, BCT), l’auteur traite des effets d’un mésalignement du taux de change réel sur le compte courant. Il a démontré que lorsque le mésalignement prend la forme d'une surévaluation de la monnaie, il diminue la rentabilité des industries dans lesquelles les prix relatifs sont réduits et nuisent ainsi aux activités échangeables. Ensuite, si les prix des biens orientés vers l'exportation ne sont pas compétitifs en raison de la surévaluation du dinar, une crise du compte courant peut s'ensuivre, d'autant plus que la demande extérieure de biens locaux est fortement élastique au prix. De surcroît, la surévaluation conduit à une détérioration systématique du compte courant surtout lorsque des mesures d'ajustement interne (comme la compression des salaires) ne sont pas mises en place pour corriger la perte de compétitivité. En effet, afin de surmonter le déficit courant, les autorités tunisiennes ont procédé à une dépréciation de la monnaie nationale chaque fois qu'elles le jugeaient nécessaire. L’amélioration attendue du compte courant n’est pas automatique pour des raisons développées dans l’étude qui conclut que dans les économies où les anticipations inflationnistes ne sont pas bien ancrées, il est difficile de parvenir à une dépréciation durable du taux de change réel, car la dépréciation nominale sera compensée par une inflation plus élevée que ses partenaires commerciaux.
3- L’étude intitulée « Has income diversification proved its worth as a vehicle in driving Tunsian Banks’ financial stability ? (Samar Abdellaoui, Amen Bank) essaie de répondre à la question suivante : Dans quelle mesure la diversification des revenus des banques tunisiennes constitue un moteur de la stabilité de ces dernières ? L’étude montre que les revenus hors intérêts favorisent renforcent leur stabilité financière. Ainsi, la diversification des revenus bancaires semble être un facteur de stabilité des banques tunisiennes. Ce résultat est un plaidoyer pour l’importance, pour les banques tunisiennes, de s'orienter vers des activités non traditionnelles telles que le trading, l'assurance, les services financiers et les changes afin d’améliorer leur stabilité financière.
4- L’étude intitulée « Cash-Based Compensation and Systemic Risk: Evidence from the Tunisian Banking Sector » (Imen Fredj, BCT), affirme que les principaux déclencheurs d’une crise financière sont la faiblesse et l’inefficacité des mécanismes de gouvernance bancaire, notamment en ce qui concerne la rémunération des hauts dirigeants et la relation de cette dernière avec la prise de risque. En effet, une relation positive et significative entre la rémunération et le risque systémique suggère que les directeurs généraux des banques sont plus disposés à prendre des risques. Il convient de dire que des efforts sont encore nécessaires pour améliorer les pratiques de gouvernance et promouvoir la transparence bancaire afin de garantir la solidité du secteur. Une incitation managériale exagérée est corrélée à une prise de risque excessive ce qui peut créer des externalités négatives sur le secteur bancaire. D’ailleurs, à juste titre, les régulateurs financiers internationaux ont souligné le rôle central de la rémunération des dirigeants dans le développement de la crise financière de 2008-2009. Ainsi, l’auteur propose de concevoir une structure de rémunération optimale pour définir des politiques qui pourraient empêcher les banques de prendre des « risques imprudents » et réduire les externalités négatives potentielles sur le système financier.
5- Dans son étude portant sur « l’impact du passage aux normes IFRS pour le secteur des assurances : Cas de la Réévaluation de l’actif de placement d’une compagnie d’assurance Tunisienne”, (Mohamed Ali Trabelsi, Assurance Maghrébia), l’auteur affirme que la transition attendue du secteur des assurances en Tunisie vers les normes IFRS nécessite la préparation d’une feuille de route pour être à la hauteur des enjeux multiples et importants non seulement sur la comptabilité et la communication financière, mais également sur les plans opérationnels, organisationnels et stratégiques. L’étude analyse l’impact de la réévaluation de l’actif de placement selon les normes IFRS sur les résultats d’une compagnie d’assurance tunisienne obligée de passer d’une évaluation basée sur le principe du « coût historique » à une évaluation basée sur la « valeur économique » des actifs. Les résultats ont montré l’existence d’écarts de réévaluation touchant les différentes lignes réévaluées, ce qui implique principalement qu’une réallocation stratégique et tactique de l’actif de placement de la compagnie devrait être engagée préalablement à la transition afin d’éviter les impacts susceptibles de peser lourdement sur l’équilibre financier de la compagnie notamment l’existence d’une situation de déséquilibre entre les provisions techniques et l’actif admis en leur représentation.
6- L’étude intitulée « Exigences en fonds propres en Assurance non vie sous solvabilité II : Formule Standard avec calibrage des USP : Cas de la Société Nationale d’Assurance (SAA) » (Ibtissem Bourechak, Ministère des Finances Algérien) pose une question importante pour le secteur des assurances : Quel impact aura sur une compagnie d’assurance le passage du régime de Solvabilité I à Solvabilité II ? Afin de répondre à cette question, l’étude a tenté d’appliquer les exigences quantitatives du pilier I de solvabilité II sur la Société Nationale d’Assurance « SAA ». En Algérie, le régime de solvabilité en vigueur est inspiré des normes de solvabilité I jugées dépassées et insuffisantes, d’où la nécessité de passer à un régime qui prend en compte la vision risque comme c’est le cas sur le marché mondial des assurances. Le passage vers le régime Solvabilité II en Algérie, reste tributaire de la mobilisation des capitaux supplémentaires par les compagnies d’assurance, d’une réforme au niveau comptable (IFRS / vision de la juste valeur), d’un développement technologique, d’un renforcement des moyens et outils de gestion des risques et d’un personnel de qualité. De plus, il sera nécessaire de redynamiser le marché financier pour pouvoir garantir un meilleur climat pour une introduction d’un tel système de Solvabilité « SII » en Algérie, système basé sur la notion de risque et de juste valeur.
7- Dans son étude intitulée « Implémentation de l’appétence aux risques aux souscriptions Non Vie dans une compagnie d’assurance (Bessem Hammouda, MAE), l’auteur relève que lors de la mise en œuvre de la directive Solvabilité II, la gestion des risques prend une nouvelle dimension dans les Compagnies d’assurances. En effet, l’étude montre que la diversification entre les branches d’activité non-vie pourrait réduire le « Capital de Solvabilité Requis global non-vie » (SCR). Les résultats obtenus montrent qu’avec la diversification de son activité, la compagnie d’assurance diminue son besoin en capital de solvabilité requis. Ensuite, l’auteur effectue une analyse de sensibilité, du SCR, à la prime émise brute, à la sinistralité et à la réassurance en mesurant l'impact sur la souscription non-vie de ces facteurs de risque. L’analyse de la sensibilité du « SCR-primes et provisions » aux facteurs de risques montre que le risque de souscription est plus sensible à la sinistralité (risque de provisions) qu’au risque de primes.
Enfin, l’appétence aux risques comme outil de pilotage et de gestion des compagnies d’assurance étant un sujet d’actualité à travers le monde, il serait bénéfique pour ce secteur en Tunisie de l’intégrer et pour les compagnies de la place de reformuler leurs processus de prise de décision opérationnelle et stratégique.
8- La dernière étude intitulée « Evaluation de la performance d’un réseau d’agences directes d’assurance. Cas : CASH Assurances » (Yasmine Talbi, CASH Assurances) tente d’évaluer la performance du réseau d’agences directes de la CASH Assurances en s’intéressant à son efficience et essaie de déterminer les facteurs pouvant expliquer les scores d’efficience technique par une estimation avec des données de panel. L’analyse des résultats montre que les scores d’efficience de toutes les agences de l’échantillon ont évolué favorablement pendant la période d’étude sauf pour l’année 2018 où le nombre des agences efficientes a diminué ainsi que leur score moyen d’efficience. En outre, il ressort des résultats de l’estimation que l’efficience technique globale a une relation positive avec les variables retenues ; l’âge de l’agence, son taux de recouvrement des créances, sa cadence de règlement des sinistres et la part de la branche automobile dans ses affaires.
En se focalisant sur le diagnostic de l’efficience et de l’efficacité du réseau durant l’année 2019, l’approche retenue a permis de déterminer les sources de l’inefficience des agences directes et les efforts nécessaires pour améliorer leur performance. De ce fait, la compagnie doit veiller à l’amélioration du taux de recouvrement des créances et de la cadence de règlement des sinistres des agences qui présentent une inefficience.
Au total, ce numéro de la Revue de l’IFID regroupe un ensemble d’études avec à chaque fois une revue de la littérature et une application empirique utilisant des techniques économétriques. Les résultats de ces études sont significatifs et englobent des enseignements forts pratiques et utiles pour les dirigeants de la Banque Centrale, des Banques et des Compagnies d’Assurance. J’invite aussi bien les chercheurs intéressés par ces thèmes que les professionnels de ce secteur à lire avec intérêt ces contributions. Je ne peux conclure sans remercier les auteurs de ces études, les enseignants et l’équipe dirigeante de l’IFID pour avoir réussi à assurer la pérennité de cette revue et d’en avoir amélioré la qualité.
Contient
- Has income diversification proved its worth as a vehicle in driving Tunisian banks’ financial stability / Samar Abdellaoui in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
- Le phénomène de la Transmission des Variations du Taux de Change à l’Inflation en Tunisie : Approche ARDL / Eya Ben Ghedifa in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
- Cash-Based Compensation and Systemic Risk / Imen Fredj in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
- Real exchange rate misalignments and Current-account balance / Rihab zoghlami in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
- Impact du passage aux normes IFRS pour le secteur des assurances / Mohamed Ali Trabelsi in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
- Exigences en fonds propres en Assurance non vie sous solvabilité II : Formule Standard avec calibrage des USP / Ibtissem Bourechak in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
- implémentation de l'appétence aux risques de souscription non vie dans une compagnie d'assurance / Bessem Hammouda in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
- Evaluation de la performance d’un réseau d’agences directes d’assurance Cas : CASH Assurances / Yasmine Talbi in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
Réservation
Réserver ce document
Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 0900000053 REV Périodique Bibliothèque de l'IFID Actualités économiques Disponible 0900000040 REV Périodique Bibliothèque de l'IFID Actualités économiques Disponible
Titre : Exigences en fonds propres en Assurance non vie sous SOLVABILITE II : Formule Standard avec calibrage des USP « Cas de la SAA » Type de document : texte imprimé Auteurs : Ibtissem Bourechak, Auteur ; Mohamed Zouari, Auteur Editeur : Institut de financement du développement du Maghreb arabe (I.F.I.D) Année de publication : 2020 Collection : 37ème Promotion Importance : 108 p. Présentation : ill. tabl. en coul. Format : 30 cm. Langues : Français Catégories : 6 Politique, droit et économie:6.70 Finances et commerce:Finances:Assurance Mots-clés : Solvabilité I Solvabilité II pilier 1 SCR MCR USP Fonds Propres Best Estimate bilan prudentiel assurance non-vie profil de risque SAA Résumé : Dans ce mémoire, l'auteur a opté pour le calcul des exigences en fonds propres sous solvabilité II « SCR et MCR» afin de déduire l’impact du passage du régime actuel de solvabilité en Algérie inspiré du régime « Solvabilité I » vers la nouvelle réglementation « Solvabilité II » sur une compagnie d’assurance Algérienne. Ensuite, il a fait un calibrage des « USP » prime pour ajuster le « SCR » au profil de risque de la société nationale
d’assurance « SAA » en lui permettant de réaliser un éventuel gain en capital.
En ligne : http://www.ifid-bibliotheque.com/biblio/37%C3%A8me_Assurance/Bourechak_Ibtissem. [...] Exigences en fonds propres en Assurance non vie sous SOLVABILITE II : Formule Standard avec calibrage des USP « Cas de la SAA » [texte imprimé] / Ibtissem Bourechak, Auteur ; Mohamed Zouari, Auteur . - Tunis : Institut de financement du développement du Maghreb arabe (I.F.I.D), 2020 . - 108 p. : ill. tabl. en coul. ; 30 cm.. - (37ème Promotion) .
Langues : Français
Catégories : 6 Politique, droit et économie:6.70 Finances et commerce:Finances:Assurance Mots-clés : Solvabilité I Solvabilité II pilier 1 SCR MCR USP Fonds Propres Best Estimate bilan prudentiel assurance non-vie profil de risque SAA Résumé : Dans ce mémoire, l'auteur a opté pour le calcul des exigences en fonds propres sous solvabilité II « SCR et MCR» afin de déduire l’impact du passage du régime actuel de solvabilité en Algérie inspiré du régime « Solvabilité I » vers la nouvelle réglementation « Solvabilité II » sur une compagnie d’assurance Algérienne. Ensuite, il a fait un calibrage des « USP » prime pour ajuster le « SCR » au profil de risque de la société nationale
d’assurance « SAA » en lui permettant de réaliser un éventuel gain en capital.
En ligne : http://www.ifid-bibliotheque.com/biblio/37%C3%A8me_Assurance/Bourechak_Ibtissem. [...] Réservation
Réserver ce document
Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 0900000167 37ème Promotion Assurance Mémoire Bibliothèque de l'IFID Assurances Disponible Exigences en fonds propres en Assurance non vie sous solvabilité II : Formule Standard avec calibrage des USP / Ibtissem Bourechak in Les cahiers de l'IFID, 2 ([01/04/2021])
[article]
in Les cahiers de l'IFID > 2 [01/04/2021] . - 26 p.
Titre : Exigences en fonds propres en Assurance non vie sous solvabilité II : Formule Standard avec calibrage des USP : Cas de la Société Nationale d’Assurance (SAA) Type de document : texte imprimé Auteurs : Ibtissem Bourechak, Auteur Année de publication : 2021 Article en page(s) : 26 p. Langues : Français Mots-clés : Solvabilité II pilier 1 SCR MCR USP Bilan économique Fonds Propres Best Estimate Risk Margin Valeur de marché assurance non-vie profil de risque SAA Résumé : A travers cet article, nous étudions l’impact du passage du régime de Solvabilité I à Solvabilité II sur une compagnie d’assurance Algérienne.
Pour ce faire, nous avons essayé d’appliquer les exigences quantitatives du pilier I de solvabilité II sur la Société Nationale d’Assurance « SAA », objet de notre étude. Tout d’abord, nous avons procédé à une valorisation du bilan économique de la SAA puis nous avons procédé à la détermination de ses exigences en fonds propres (SCR et MCR) par l’application de la formule standard de Solvabilité II, et à la fin nous avons fait un calibrage des USP prime pour permettre un ajustement du SCR calculé au profil de risque de la SAA.
Les résultats de l’étude sont très importants, nous avons enregistré une diminution du ratio de Solvabilité de la SAA en passant de « SI » à « SII ». Alors que le calibrage des USP prime nous a permis de réaliser un important gain de capital.
[article] Exigences en fonds propres en Assurance non vie sous solvabilité II : Formule Standard avec calibrage des USP : Cas de la Société Nationale d’Assurance (SAA) [texte imprimé] / Ibtissem Bourechak, Auteur . - 2021 . - 26 p.
Langues : Français
in Les cahiers de l'IFID > 2 [01/04/2021] . - 26 p.
Mots-clés : Solvabilité II pilier 1 SCR MCR USP Bilan économique Fonds Propres Best Estimate Risk Margin Valeur de marché assurance non-vie profil de risque SAA Résumé : A travers cet article, nous étudions l’impact du passage du régime de Solvabilité I à Solvabilité II sur une compagnie d’assurance Algérienne.
Pour ce faire, nous avons essayé d’appliquer les exigences quantitatives du pilier I de solvabilité II sur la Société Nationale d’Assurance « SAA », objet de notre étude. Tout d’abord, nous avons procédé à une valorisation du bilan économique de la SAA puis nous avons procédé à la détermination de ses exigences en fonds propres (SCR et MCR) par l’application de la formule standard de Solvabilité II, et à la fin nous avons fait un calibrage des USP prime pour permettre un ajustement du SCR calculé au profil de risque de la SAA.
Les résultats de l’étude sont très importants, nous avons enregistré une diminution du ratio de Solvabilité de la SAA en passant de « SI » à « SII ». Alors que le calibrage des USP prime nous a permis de réaliser un important gain de capital.
- Bibliothèque de l'IFID 8, Avenue Tahar Ben Ammar El Manar II. 2092 Tunisie Téléphone : (+216) 71 885 011/ 71885 211
- ifidmag.inst@ifid.org.tn